Ces métiers où une excellente vue est primordiale
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RechercherArmée, police, sécurité publique : aptitude visuelle maximale requise
Difficile d’imaginer un soldat en embuscade plisser des yeux pour guetter l’ennemi ! Pour incorporer l’armée, différents tests d’aptitude visuelle sont effectués : mesure de l’acuité visuelle, détermination des couleurs, réfraction et étude de la vision binoculaire. Pour devenir pilote d’avion ou d’hélicoptère dans l’armée, il ne faut avoir subi aucune intervention chirurgicale des yeux.
Les candidats aux concours de commissaire de police, lieutenant et gardien de la paix doivent aussi bénéficier d’une vision optimale. Les textes réglementaires précisent que l’acuité visuelle doit être de 15/10 pour les deux yeux, après correction éventuelle. Quant aux douaniers, l’arrêté du 22 février 2006 souligne qu’ils doivent avoir, en plus d’une acuité visuelle de 8/10, une bonne vision des reliefs et des couleurs. Zéro risque oblige pour le démineur ! Ces professionnels n’ont pas le choix, l’acuité visuelle, après correction optique, doit être de 10/10 pour chaque œil en vision de près comme de loin.
Pilotes, métiers de la conduite sur terre et sur mer : excellente vision exigée
« Comment voulez-vous qu’il m’écrase s’il ne me voit pas ? ». Pour éviter que cette parole de Raymond Devos ne devienne réalité et que la vie d’autrui ne soit mise en danger, la législation est très stricte pour tous les professionnels de la conduite (chauffeurs, ambulanciers, conducteurs de poids lourd ou de bus...). En effet, 90% des indications nécessaires au conducteur sont fournies par l’œil. Dans l’air, sur terre ou sur mer, l’acuité visuelle doit être parfaite pour pouvoir interpréter les détails spatiaux, garder une bonne visibilité des contrastes, anticiper les obstacles et avoir un temps de réflexe visuel.
Différentes valeurs sont requises en conduite de jour et de nuit selon le type de conduite et l’engin (poids lourd, véhicule léger). Un conducteur de train devra, par exemple, avoir 10/10 à l’œil droit ou à l’œil gauche, dont au moins 5/10 pour l’œil le moins performant. Au moins 7/10 pour chaque œil pris séparément, et 10/10 minimum avec les deux yeux sont requis pour un pilote ou professionnel de l’aviation civile. Des aptitudes visuelles spécifiques comme la vision des reliefs et l’appréciation des distances sont nécessaires pour certains métiers comme les caristes.
Chirurgiens, biologistes, bijoutiers : un œil de lynx !
Il est fortement recommandé à certains professionnels de la santé d’avoir une bonne vue. En première ligne desquels, les chirurgiens. Ces professionnels du bloc doivent en effet savoir faire preuve de minutie, d’habileté et de précision, la vie de leurs patients en dépend. Les biologistes sont eux aussi concernés. Pour travailler avec un microscope au quotidien, l’acuité visuelle doit être parfaite. Le travail d’orfèvre nécessite également des yeux en or. Horlogers et bijoutiers en savent quelque-chose ! Travailler sur de très petites pièces exige rigueur, exactitude et précision. La réussite de leur mission tient surtout à leur vision de près, particulièrement sollicitée, et à laquelle rien ne doit échapper.
Si aucune capacité visuelle minimale n’est requise pour l’exercice de la fonction, mieux vaut être attentif à toute baisse de vision. Pensez à aller régulièrement chez l’ophtalmo, surtout après 45 ans. Choisir un bon équipement optique peut faire toute la différence. Il est même possible de s’en faire réaliser un spécifiquement pour ce besoin visuel.
Mécaniciens, machinistes, électriciens, grutiers : pas le droit à l’erreur !
Dans l’industrie comme ailleurs, l’erreur ne pardonne pas. Certains métiers : grutiers, réparations effectuées sur des ascenseurs ou dockers sont soumis à une décision d’aptitude (la vue y jouant un rôle prépondérant) relevant de la médecine du travail. Les postes nécessitant un travail de qualité, de précision à forte charge visuelle, les travailleurs à voisinage de machines en mouvements ou effectuant des travaux de nettoyage dans l’agroalimentaire ou les milieux de soins sont autant de professions dans lesquelles la vue n’est pas réglementée mais à évaluer. Mécaniciens, machinistes ou électriciens sont également concernés et doivent avoir une très bonne vue pour effectuer avec précision leur travail. Les professionnels dont les yeux sont fréquemment exposés à des substances chimiques toxiques (solvants, plombs, gaz) ou des rayonnements (lasers, UV, radioactivité) doivent être équipés de protections individuelles adaptées (masques, lunettes…). Leur vue est également régulièrement contrôlée.
Sportifs en compétition : une vision au sommet de sa performance
Certains sportifs de haut niveau sont eux aussi soumis à des seuils d’acuité visuelle minimums. Leur participation à des compétitions sportives organisées ou agréées par des fédérations sportives en dépend. Elle est subordonnée à la présentation d’une licence. Et pour obtenir ce précieux sésame, une visite chez le médecin du sport est nécessaire. L’aptitude visuelle des sportifs automobiles doit ainsi être d’au moins 9/10 à chaque œil et la vision binoculaire, normale. Les professionnels du sport de combat (boxe) ne doivent souffrir d’aucune amblyopie, n’avoir subi aucune chirurgie réfractive, ni être fortement myope (supérieur à -3,5 dioptries). L’acuité visuelle de 9/10 pour chaque œil est requise pour les pilotes de sport aérien (deltaplane, ULM, parapente…) qui doivent également avoir une parfaite vision des reliefs.
Étalonneurs, chromistes… L’importance de bien percevoir les couleurs
Les métiers de la chaîne graphique ou de la production audiovisuelle nécessitent une bonne perception des couleurs. Pour pouvoir accéder à certaines professions comme celles de pilote de ligne, contrôleur aérien, agent ferroviaire, agent de sûreté ou opérateur en imagerie radioscopique, il est même nécessaire de se soumettre à un test de vision de couleurs. A savoir : le médecin du travail est l’interlocuteur qui veille à ce que la qualité de vision soit acquise et conservée. Une fiche d’aptitude est réalisée à l’embauche, lors de visites périodiques, après un arrêt de travail pour maladie professionnelle ou accident du travail et après chaque absence supérieure à trois semaines.
Page publiée en mercredi 17 novembre 2021